La baronne Annie Cordy s’en est allée…
Avec elle, c’est beaucoup de Belgitude qui s’en va … Quand nous avons appris la nouvelle, nous avons de suite voulu lui rendre hommage.
D’abord, elle était de l’âge de ma grand-mère et Tata Yoyo était la chanson qui l’animait le plus quand Alzheimer a pris possession de sa tête … C’était la fête, chaque soir, au travers de cette chanson… Par la force des choses, cette chanson est venue égayer la vie scolaire et je me souviens de mes grandes filles déguisées déambulant en rythme, heureuses de me faire ce plaisir et de régaler le public au travers de ce magnifique hymne à la bonne humeur.
Mais Annie Cordy, ce n’est pas que cela, c’est une institution, une idéologie et une façon de vivre comme en témoignent les masques sur ses armoiries.
Quand on fait le pari d’apporter du bonheur et de la bonne humeur aux autres, il faut être dans un état d’esprit particulier :
Il faut que cela paraisse simple, que tout coule, que cela devienne une évidence … Et pourtant, elle était dans un combat perpétuel pour se montrer sous sa plus belle image.
Jamais, elle ne laissait paraitre ses difficultés, et souvent, le passage des coulisses à la scène la transfigurait pour offrir à chaque spectateur un bol de bonne humeur et de bien-être. C’était ça, son métier, la passion fait sa force. Être là pour les autres et leur procurer un moment pour oublier les tracas de l’existence.
Jamais, quand on lui demandait, elle ne disait que pour aller là où elle était arrivée, elle avait dû toute sa vie durant travailler comme une folle pour vivre son rêve : des cours, jusqu’à ces dernières années, de chant, de danse, de théâtre… Bien sûr qu’après un tel entraînement, tout semble facile…
Merci, Madame la Baronne, d’être pour nous un exemple de ce que doit être la vie. Un maximum de travail passionné afin d’apporter du bien-être, des sourires et de la bonne humeur aux autres. Merci infiniment, pour cette phrase magique et pleine d’espoir pour les moments difficiles : « ça ira mieux demain !»